Enid « la Taillefer »
En lisière de forêt de Salair, à Fontaine Daniel, sur les terres du Baron, Juhaël III de Mayenne, Enid nait en 1219, de son père «Géraut » dit « Taillefer », Forgeron Taillandier de son métier et de son épouse «Esclarmonde» morte en sa dernière couche.
Enid est la fausse jumelle de « Wichart » seul garçon de cette engeance de trois bouches à nourrir. Suite à la disparition d’ «Esclarmonde», sa femme, le père « Taillefer », a placé l’ainée « Laudine », comme bitrou dans la ferme avoisinante de chez les « Le Borgne », en ne gardant à sa charge que « Wichart » et Enid.
Cinq années plus tard, près de la butte aux goupils, le corps de sa sœur « Laudine » est retrouvé égorgé, pieds et mains coupés, paix à son âme.
« Taillefer » espérant la reprise de la forge par « Wichart » ou Enid, les faux jumeaux furent élevés « à la dure » leurs quatorze premières années.
Un jour de printemps 1233, «Géraut » envoie Enid livrer des couteaux en forêt de Salair à l’Abbaye Cistercienne de Fontaine Daniel.
De retour au logis, elle découvre dans la forge, son père sans vie, la tête calcinée, les mains liées dans le dos, les yeux désorbités et son faux jumeau de frère égorgé, mains et pieds coupés, comme « Laudine », la sœur ainée….
Elle jure devant la sculpture de St Daniel de venger les siens et de trouver le meurtrier pour lui faire payer la mise.
Un des douze Chanoines de la collégiale de la Madeleine de Vitré, averti par les moines de l’Abbaye de Fontaine Daniel, prévient l’oncle d’Enid, « Maistre Pérart » originaire de Pocéio (Pocé les Bois) en Baronnie de Vitré et d’Aubigné, forgeron de son état, de venir quérir sa nièce, le matériel et les bêtes de son frère «Géraut ».
Enid n’a qu’une chose en Chef, l’exercice et l’usage des armes, auprès des Compaignons de Braello, amis et acheteurs de brans, d’armes d’hast, de « Maistre Pérart ».
En l’an de grâce 1242, nuit de la St Jean, vengeance et justice furent faite. Le meurtrier, le fermier « Le Borgne », fut retrouvé, empalé prés de la pierre aux loups, égorgé, pieds et mains coupés, yeux désorbités.
A partir de cette date, Enid se consacra aux Compaignons de Braello et assura son service d’arme …
Elle fût dénommée par eux Enid « la Taillefer »
